Morale et bonheur : amis ou ennemis ?

À en croire l’esprit du temps, morale et bonheur ne font pas bon ménage. Inconsciemment influencés par la philosophie Kantienne, nous tenons pour acquis qu’il faut agir de manière désintéressée (i.e. sans avoir en vue notre bonheur) pour agir moralement, et qu’il nous faut jeter aux orties nos devoirs pour enfin vivre heureux (i.e. satisfaire nos désirs). Nous voilà donc écartelés, sommés de choisir entre une vie heureuse et une vie humaine, avec une certitude : quel que soit le parti que nous aurons choisi, nous aurons tôt ou tard à le regretter.

6 tips pour être heureux : une vidéo à regarder et méditer

J’en parlais dans mon dernier post, nous cherchons tous à être heureux. Ce n’est pas une nouveauté, Aristote au IVe siècle av JC en faisait déjà le souverain bien de l’existence humaine, entendez par là la fin ultime à laquelle visent toutes nos actions et dont toutes nos autres fins (argent, amour, réussite, renommée, etc.) ne sont que les moyens. Le problème, c’est que jusqu’à présent, personne ne savait vraiment comment s’y prendre. Le bonheur, comme l’étymologie du mot l’indique clairement, était avant tout une question de chance, et il est indéniable qu’en la matière, certains hommes semblaient plus avantagés que d’autres. Mais ça, c'était avant, c'est-dire sans les apports de la psychologie positive !

Vous trouverez plus bas une vidéo un peu longue, en anglais de surcroit, qui explicite 6 « découvertes » de la psychologie positive sur les moyens d’être heureux. Je vous laisse le temps de la découvrir avant de vous faire part, dans de prochains billets, des réflexions suscitées en moi par cette conférence de Tal Ben  Shahar.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Tal Ben Shahar est l’auteur du très intéressant livre L’apprentissage du bonheur, dont il existe fort heureusement, pour ceux qui n’affectionnent pas la langue de Shaekespeare et des Experts Miami, une traduction française.

Des enfants heureux...

« Tout homme recherche le bonheur », écrit Pascal, et « le bonheur de ses enfants » ajouterait-on volontiers, tant il est vrai que nos enfants, étant comme une extension de notre être, nous désirons naturellement pour eux le bien que nous désirons pour nous-même.

Or, le saviez-vous ?

Mon âme chez Hadès

Il arrive que l'âme en exil trouve quelques informations utiles dans certains textes littéraires ou philosophiques. Parmi eux, cet extrait du Phédon, dans lequel Socrate tire les conséquences pratiques qu'il y a pour l'homme à poser l'hypothèse de l'immortalité de l'âme. Si l'âme survit à la mort, nous dit-il, cela signifie que l'on court un grand danger à vivre comme si elle n'existait pas. Car une fois chez Hades, où il ne restera plus de nous que notre âme, il nous faudra alors vivre avec une réalité dont on n'aura pas pris soin: une âme affaiblie et enlaidie par les injustices qu'elle aura commises en cette vie.